COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Des milliers de catalans manifesteront pour l’autodétermination de la Catalogne, le 7 mars prochain à Bruxelles.
L’INTERNATIONALISATION DU CAS CATALAN MET EN RELIEF LES DIFFICULTES DE L’ETAT ESPAGNOL POUR RESOUDRE DES PROBLEMES IMPORTANTS
CONFLICTS NATIONALS
La nation catalane est une nation sans état avec plus de mille ans d’histoire. Actuellement, la plus grande partie de son territoire fait partie de l’Etat espagnol. Elle a 13 millions d’habitants officiels, et une langue parlée par le 80% de la population. Elle compte aussi une importante littérature reconnue mondialement et une économie basée sur les secteurs services et industrie qui génèrent un PIB de 482 milliards de dollars (ce qui représente 30,5% du PIB espagnol et un PIB per capita de plus de 37 000 dollars).
Depuis la perte de son indépendance lors de la Guerre de Succession de 1704 à 1715, voilà 300 ans, les catalans ont toujours essayé de reconquérir leur liberté. Malgré les guerres, les persécutions politiques et les 40 ans de dictature fasciste auxquels sa langue et sa culture ont été soumises, l’identité catalane continue à être solide et pleine de force pour demander d’être reconnue comme état dans Europe.
La société civile catalane, depuis toutes ses institutions culturelles, sportives et civiques, lance beaucoup d’initiatives pour revendiquer son droit à l’autodétermination comme peuple. L’initiative « Deu Mil a Brussel.les pour l’autodeterminació » (Dix milles à Bruxelles pour l’autodétermination) est de caractère transversal et elle est née et fondée avec la participation active de la société civile. Notre objectif : manifester à Bruxelles le 7 mars prochain sous le slogan « We want a Catalan State », tout en revendiquant l’indépendance de notre pays. Nous voulons que l’autodétermination de la Catalogne figure dans l’agenda international et que les partis politiques catalans se positionnent en faveur de notre souveraineté et l’introduisent dans ses programmes.
L’Espagne a toujours été réticente quant à la pleine reconnaissance de sa diversité plurinationale. Dernièrement, la Catalogne a vu comme les gouvernements centraux espagnols ont décidé de fermer le système politique autonomiste pour le laisser comme de simples régions décentralisées administrativement sans aucune souveraineté et reconnaissance fédérale de la nation catalane. Avec la future sentence -adverse selon tous les analystes- du Tribunal Constitutionnel espagnol sur les compétences du nouveau Statut d’autonomie approuvé par référendum en 2006, l’Espagne prétend laisser sans effets tous les signes de souveraineté des institutions démocratiques catalanes. L’Espagne n’accepte aucun type d’avancement fédéral ou confédéral vers les nations historiques comme la Catalogne. Le plus grave : le système constitutionnel espagnol nie le droit à l’autodétermination car il interdit explicitement à une région ou nation historique le droit à convoquer et organiser des référendums où les citoyens puissent démocratiquement décider de leur futur. Pour cela nous voulons aller à Bruxelles, pour revendiquer le droit international et démocratique à l’autodétermination que l’Etat espagnol nous nie systématiquement.
Nous vivons la mondialisation avec des importants changements migratoires. Dans ce contexte, les catalans voient leur modèle productif et économique en danger, mais aussi leur modèle de société ouverte, d’intégration et de bien-être pour tous ses citoyens sans distinction de sexes, races ou origine. Avec un déficit fiscal incomparable avec aucune région ou état européen, et que les experts définissent comme spoliation fiscale continue, les catalans sont chaque fois plus conscients du besoin de se doter des mêmes outils que les états souverains, pour pouvoir ainsi faire face avec des garanties aux réformes structurelles nécessaires. Sans disposer de souveraineté et des ressources nécessaires (aujourd’hui administrés par l’État central), la survivance de la Catalogne comme nation différenciée est menacée. Nous allons à Bruxelles pour revendiquer notre droit à être un État et disposer des mêmes mécanismes d’indépendance politique pour administrer ses propres ressources comme le reste des pays européens.
Le Parlement européen nous nie constamment la pleine reconnaissance de notre langue, qui est notre identité comme peuple. Avec plus de 10 millions de « parlants », et malgré une langue millénaire avec une littérature importante au niveau mondial, elle n’est pas reconnue au même niveau que d’autres langues européennes qui n’ont pas autant de « parlants » ni une littérature aussi importante, pour le simple fait de ne pas être un État. Pour cela, nous voulons aller a Bruxelles, le siège du Parlement et la Commission de l’UE, pour réclamer, en suivant ses recommandations, un État souverain dans l’Union.
Pour la première fois, une initiative sortie de la société 2.0 (web 2.0), à travers des nouvelles technologies comme les réseaux sociaux virtuels (en ce cas Facebook) est en train de se faire réalité. Cette initiative sortie d’internet n’est liée à aucun sigle ou parti politique spécifique, même si nous avons obtenu des soutiens de politiciens, de la plupart des plateformes citoyennes, entités culturelles, écrivains et collectifs sociaux de tout genre. Entre autre, l’ancien porte parole du Conseil général du Pouvoir Judiciaire espagnol, le notaire catalan Alfons López Tena, auteur du récent livre « Catalunya sota Espanya. L’opressió nacional en democràcia » (Dèria editos- La Magrana 2007), un livre polémique et un succès de ventes en Catalogne.
Les catalans, comme toujours au long de leur histoire, seront innovateurs. Et la manifestation à Bruxelles sera un exemple.
Manel Bargalló
Josep Poveda
Barcelona, 19 février de 2009
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