“Le prochain gouvernement de la Generalitat doit travailler pour exercer le droit de décider »
Enric Canela (Barcelona, 1949) est un des promoteurs de la campagne « Dix mille à Bruxelles pour l’autodétermination », qui vise à convoquer le 7 mars prochain 10.000 personnes à la capitale européenne, avec le but de faire connaître l’affaire de la souveraineté au cœur de l’Union Européenne.
Enric Canela (Barcelona, 1949) est un des promoteurs de la campagne « Dix mille à Bruxelles pour l’autodétermination », qui vise à convoquer le 7 mars prochain 10.000 personnes à la capitale européenne, avec le but de faire connaître l’affaire de la souveraineté au cœur de l’Union Européenne.
Il est professeur à l’Université de Barcelona, appartenant au département de biochimie et biologie moléculaire. Portant, il a participé toujours, en tant que militant actif, en des affaires politiques, à CDC et aussi à d’autres organisations. Il a dit : « J’aime la politique, pour aider à changer des choses, mais pas d’une façon professionnelle. C’est plus amusant pour moi, par exemple, expliquer la raison pour laquelle l’existence des acides oméga-3 dans la mère fait que les enfants soient plus intelligents, et cette sorte de choses. »
Il y a quelque temps, avec un group de gens appartenant à des différentes sensibilités politiques, mais avec lesquelles il partage l’horizon d’un état propre pour les Pays Catalans, il a été le promoteur du blog Grand du Souveraineté. Un article signé par lui et publié sur le blog mentionné a été l’origine de la mobilisation pour pousser 10.000 catalans à Bruxelles pour y réclamer le droit à l’autodétermination.
-Comment avez-vous eu l’idée?
-Vers la fin du mois d’août, je crois, on a publié un document de l’Institut des Études Catalans dans lequel on disait que nous, les catalans, étions « perplexes ». Alors j’ai écrit une entrée dans le blog avec le titre « Perplexe, moi? J’y disais que je ne me sentais pas perplexe, que bien sur j’avais des autres sentiments, mais pas de perplexité. Et j’y ai aussi parlé du besoin d’une réaction. J’ai cité comme exemple ce qu’est arrivé aux États-Unis avec Martin Luther King et le mouvement de revendication des droits civils de la minorité –c’était une façon de l’appeler- Noire, avec la célèbre marche à Washington. Et j’ai ajouté que nous pourrions aller tous à Madrid. Mais un des participants habituels de notre blog disait que « nous n’avons pas rien à faire à Madrid, c’est à Bruxelles qu’il faut aller ! ». Oui, d’accord. Et après, l’un de nos lecteurs habituels à proposé la création d’un group dans le Facebook. Et maintenant, 6.500 personnes y sont adhérées.
-Comptez-vous sur le soutien des partis politiques, malgré qu’il s’agisse d’une initiative très transversale qui a été poussé moyennant le Facebook ?
-C’est indispensable ce soutien, malgré que cette initiative n’est pas partisane. Je n’en ai pas parlé avec les hauts dirigeants des groupes politiques, mais elle a été très bien accueillie par des gents appartenant a la direction d’ERC et de CDC avec lesquelles j’ai parlé. Pere Aragonès, qui appartient à la direction d’Esquerra, a poussé, dans la page Web de son parti, la participation du militantisme. À Convergència, il y a eu des communications internes moins officielles, mais le soutien est aussi octroyé. Et en ce qui concerne les jeunesses des deux partis, il y a un soutien complet.
Cette aide est très bonne pour nous, et aussi l’aide des autres organisations et entités participantes. Parce que nous avons toujours eu la volonté d’éviter des discordes partisanes en ce qui concerne des buts que, pour nous, appartiennent au pays.
L’initiative est ouverte à toute la société et à tous qui partagent la défense du droit à l’autodétermination,
-Quels sont vos objectifs, en ce qui concerne cette initiative à Bruxelles ?
-Il n’y a deux, et très clairs. Nous voulons l’internalisation de notre affaire, nous voulons qu’en Europe, dans tout le monde, on sache qu’en Catalogne il y a un conflit pacifique, qu’il y a une communauté qui croit avoir le droit à l’autodétermination, et ceci a été affirmé au sein du Parlement plusieurs fois. Nous désirons que ce conflit avec l’état apparaisse aux yeux du monde.
-Afin de réussir à cette internalisation, il faudra compter sur la complicité de la presse internationale, et étant donnés quelques exemples apparus récemment, - tels que le cas de The Economist- il y aura des difficultés pour obtenir cette complicité.
-Oui, bien sûr que cette affaire demande de la complicité de la presse internationale. Et nous sommes en train d’y travailler, moyennant le contact avec des correspondants et de personnes qui travaillent partout. Naturellement, je préfère un bon article dans Le Monde, par exemple, ou dans n’importe quel média européen, où on explique nos revendications, que mille personnes en plus ou en moins à la mobilisation.
-Vous avez parlé d’un deuxième objectif essentiel de cette initiative à Bruxelles.
-Il s’agit d’un but plus interne, nous désirons pousser l’unité de ceux qui réclament le droit a l’autodétermination, des partis, des plates-formes, des entités. Et nous travaillons pour réussir à faire que les partis défendant ce droit, les soi-disants souverainistes, intègrent clairement dans ses programmes, que le prochain gouvernement de la Generalitat dont ils feront partie, aura le but de travailler pour reconnaitre ce droit. Ça veut dire, moyennant la promotion d’une déclaration dans le Parlement, au cours de laquelle il y existe une majorité soi-disante souverainiste, tout en réclamant le droit de la Catalogne à avoir une structure propre d’un état et que demande à Madrid l’organisation d’un referendum acheminé à initier les processus politiques correspondants.
Tous ceux qu’en sommes les promoteurs, voulons la fin de cette tendance à établir des différences en ce qui concerne des affaires secondaires, étant donné que ce fait empêche l’unité en des affaires de fond. Pour nous, l’statut politique de Catalogne c’est une question essentielle sur laquelle il faut agir de façon conjointe.
-Si tout ça arriverait (l’existence des majorités nécessaires dans le Parlement et la convocation d’un referendum), qu’est ce qui arrivera le moment que le gouvernement de l’état s’y opposera?
-Il faut établir des objectifs clairs, et des tactiques qu’il faut planifier tout le temps. Vraiment, tout ça est très loin encore. Et à ce moment, je ne peux pas dire ce qu’il faudrait faire. Le cas échéant, il faudra réfléchir et développer les débats politiques. Mais de toute façon, nous pourrons visualiser le problème. Bien sûr qu’à Madrid on dira « non ». Mais il faudra aussi qu’ils justifient sa décision, et les gens verront tout ce qui arrive.
Je suis indépendantiste, mais la situation du Québec serait assez satisfaisante pour moi. Là-bas, il y a de la liberté pour choisir ce qu’on veut être. Si nous pourrions faire ça, malgré l’inexistence d’une majorité indépendantiste, nous pourrions être ce que nous aurions décidé démocratiquement, et non ce que nous a été imposé de l’extérieur.
De toute façon, c’est vrai que le peuple de la Catalogne est favorable, de façon majoritaire, au droit à l’autodétermination. La composition du Parlement est la confirmation de ce fait. Et il faut que le prochain gouvernement de la Generalitat travaille en cette direction, afin de pouvoir exercer ce droit; vraiment, aucun gouvernement de la Generalitat n’a pas fait jamais une chose pareille.
-Vous avez dit que vous réclamez le besoin du travail conjoint des partis souverainistes. Mais maintenant, n’est pas possible c’est unité, en ce qui concerne les élections européennes ?
J’ai affirmé publiquement que je suis en faveur de cette unité. Mais je comprends aussi que chaque parti a ses stratégies liées à ses propres besoins. Mais, en général, j’insiste sur le point en rapport avec les aspectes essentiaux du pays –et le plus essential c’est l’statu politique, il faut travailler pour atteindre la plus grande unité.
On peut perdre le temps en débâtant encore 25 ans sur la situation des écoles, s’il faut un catalanisme d’une façon ou d’une autre, plus social, plus ce que vous voulez… Vraiment c’est important la situation des écoles, et aussi les valeurs sociales. Tout est important. Mai, enfin, dans une société du XXIème siècle, mis à part le débat national, les différences sont très petites, sauf pour les extrémistes de chaque côté. Mise a part la question nationale, il y a très peu différences entre les politiques du PSC, de Convergència – et Unió en beaucoup d’aspects. Nous pouvons débattre par où passera une route, et aussi sa largeur. Mais nous arriverons à un accord. Pour cette raison, il faut s’occuper de l’aspect différentiel, il faut que tous ceux qui croient que la Catalogne doit être en état, y soient d’accord. Après, en ce qui concerne les autres choses, on arrivera à un accord. Si non, ça sera un échec. On va se diluer et a parvenir comme une Rioja, une Murcia o une Andalusia, avec tout mon respect pour elles. Mais je crois que ce n’est pas l’statu politique que je veux pour Catalogne.
-Après le 7 mars, le collectif promoteur de cette mobilisation va continuer ses activités?
On n’a pas parlé formellement, mais je crois que si on réussite à la mobilisation, nous devons travailler pour atteindre cette unité politique, entre des parties, des plates-formes, et que ne cherche pas être partisane, ni appartenir à un groupe, etc. De toute façon, il faudra un débat, étant donné qu’il demande un engagement et un effort personnel qu’il faut mettre en valeur. Au moins, si on le fait, qu’il soit utile.
Il y a quelque temps, avec un group de gens appartenant à des différentes sensibilités politiques, mais avec lesquelles il partage l’horizon d’un état propre pour les Pays Catalans, il a été le promoteur du blog Grand du Souveraineté. Un article signé par lui et publié sur le blog mentionné a été l’origine de la mobilisation pour pousser 10.000 catalans à Bruxelles pour y réclamer le droit à l’autodétermination.
-Comment avez-vous eu l’idée?
-Vers la fin du mois d’août, je crois, on a publié un document de l’Institut des Études Catalans dans lequel on disait que nous, les catalans, étions « perplexes ». Alors j’ai écrit une entrée dans le blog avec le titre « Perplexe, moi? J’y disais que je ne me sentais pas perplexe, que bien sur j’avais des autres sentiments, mais pas de perplexité. Et j’y ai aussi parlé du besoin d’une réaction. J’ai cité comme exemple ce qu’est arrivé aux États-Unis avec Martin Luther King et le mouvement de revendication des droits civils de la minorité –c’était une façon de l’appeler- Noire, avec la célèbre marche à Washington. Et j’ai ajouté que nous pourrions aller tous à Madrid. Mais un des participants habituels de notre blog disait que « nous n’avons pas rien à faire à Madrid, c’est à Bruxelles qu’il faut aller ! ». Oui, d’accord. Et après, l’un de nos lecteurs habituels à proposé la création d’un group dans le Facebook. Et maintenant, 6.500 personnes y sont adhérées.
-Comptez-vous sur le soutien des partis politiques, malgré qu’il s’agisse d’une initiative très transversale qui a été poussé moyennant le Facebook ?
-C’est indispensable ce soutien, malgré que cette initiative n’est pas partisane. Je n’en ai pas parlé avec les hauts dirigeants des groupes politiques, mais elle a été très bien accueillie par des gents appartenant a la direction d’ERC et de CDC avec lesquelles j’ai parlé. Pere Aragonès, qui appartient à la direction d’Esquerra, a poussé, dans la page Web de son parti, la participation du militantisme. À Convergència, il y a eu des communications internes moins officielles, mais le soutien est aussi octroyé. Et en ce qui concerne les jeunesses des deux partis, il y a un soutien complet.
Cette aide est très bonne pour nous, et aussi l’aide des autres organisations et entités participantes. Parce que nous avons toujours eu la volonté d’éviter des discordes partisanes en ce qui concerne des buts que, pour nous, appartiennent au pays.
L’initiative est ouverte à toute la société et à tous qui partagent la défense du droit à l’autodétermination,
-Quels sont vos objectifs, en ce qui concerne cette initiative à Bruxelles ?
-Il n’y a deux, et très clairs. Nous voulons l’internalisation de notre affaire, nous voulons qu’en Europe, dans tout le monde, on sache qu’en Catalogne il y a un conflit pacifique, qu’il y a une communauté qui croit avoir le droit à l’autodétermination, et ceci a été affirmé au sein du Parlement plusieurs fois. Nous désirons que ce conflit avec l’état apparaisse aux yeux du monde.
-Afin de réussir à cette internalisation, il faudra compter sur la complicité de la presse internationale, et étant donnés quelques exemples apparus récemment, - tels que le cas de The Economist- il y aura des difficultés pour obtenir cette complicité.
-Oui, bien sûr que cette affaire demande de la complicité de la presse internationale. Et nous sommes en train d’y travailler, moyennant le contact avec des correspondants et de personnes qui travaillent partout. Naturellement, je préfère un bon article dans Le Monde, par exemple, ou dans n’importe quel média européen, où on explique nos revendications, que mille personnes en plus ou en moins à la mobilisation.
-Vous avez parlé d’un deuxième objectif essentiel de cette initiative à Bruxelles.
-Il s’agit d’un but plus interne, nous désirons pousser l’unité de ceux qui réclament le droit a l’autodétermination, des partis, des plates-formes, des entités. Et nous travaillons pour réussir à faire que les partis défendant ce droit, les soi-disants souverainistes, intègrent clairement dans ses programmes, que le prochain gouvernement de la Generalitat dont ils feront partie, aura le but de travailler pour reconnaitre ce droit. Ça veut dire, moyennant la promotion d’une déclaration dans le Parlement, au cours de laquelle il y existe une majorité soi-disante souverainiste, tout en réclamant le droit de la Catalogne à avoir une structure propre d’un état et que demande à Madrid l’organisation d’un referendum acheminé à initier les processus politiques correspondants.
Tous ceux qu’en sommes les promoteurs, voulons la fin de cette tendance à établir des différences en ce qui concerne des affaires secondaires, étant donné que ce fait empêche l’unité en des affaires de fond. Pour nous, l’statut politique de Catalogne c’est une question essentielle sur laquelle il faut agir de façon conjointe.
-Si tout ça arriverait (l’existence des majorités nécessaires dans le Parlement et la convocation d’un referendum), qu’est ce qui arrivera le moment que le gouvernement de l’état s’y opposera?
-Il faut établir des objectifs clairs, et des tactiques qu’il faut planifier tout le temps. Vraiment, tout ça est très loin encore. Et à ce moment, je ne peux pas dire ce qu’il faudrait faire. Le cas échéant, il faudra réfléchir et développer les débats politiques. Mais de toute façon, nous pourrons visualiser le problème. Bien sûr qu’à Madrid on dira « non ». Mais il faudra aussi qu’ils justifient sa décision, et les gens verront tout ce qui arrive.
Je suis indépendantiste, mais la situation du Québec serait assez satisfaisante pour moi. Là-bas, il y a de la liberté pour choisir ce qu’on veut être. Si nous pourrions faire ça, malgré l’inexistence d’une majorité indépendantiste, nous pourrions être ce que nous aurions décidé démocratiquement, et non ce que nous a été imposé de l’extérieur.
De toute façon, c’est vrai que le peuple de la Catalogne est favorable, de façon majoritaire, au droit à l’autodétermination. La composition du Parlement est la confirmation de ce fait. Et il faut que le prochain gouvernement de la Generalitat travaille en cette direction, afin de pouvoir exercer ce droit; vraiment, aucun gouvernement de la Generalitat n’a pas fait jamais une chose pareille.
-Vous avez dit que vous réclamez le besoin du travail conjoint des partis souverainistes. Mais maintenant, n’est pas possible c’est unité, en ce qui concerne les élections européennes ?
J’ai affirmé publiquement que je suis en faveur de cette unité. Mais je comprends aussi que chaque parti a ses stratégies liées à ses propres besoins. Mais, en général, j’insiste sur le point en rapport avec les aspectes essentiaux du pays –et le plus essential c’est l’statu politique, il faut travailler pour atteindre la plus grande unité.
On peut perdre le temps en débâtant encore 25 ans sur la situation des écoles, s’il faut un catalanisme d’une façon ou d’une autre, plus social, plus ce que vous voulez… Vraiment c’est important la situation des écoles, et aussi les valeurs sociales. Tout est important. Mai, enfin, dans une société du XXIème siècle, mis à part le débat national, les différences sont très petites, sauf pour les extrémistes de chaque côté. Mise a part la question nationale, il y a très peu différences entre les politiques du PSC, de Convergència – et Unió en beaucoup d’aspects. Nous pouvons débattre par où passera une route, et aussi sa largeur. Mais nous arriverons à un accord. Pour cette raison, il faut s’occuper de l’aspect différentiel, il faut que tous ceux qui croient que la Catalogne doit être en état, y soient d’accord. Après, en ce qui concerne les autres choses, on arrivera à un accord. Si non, ça sera un échec. On va se diluer et a parvenir comme une Rioja, une Murcia o une Andalusia, avec tout mon respect pour elles. Mais je crois que ce n’est pas l’statu politique que je veux pour Catalogne.
-Après le 7 mars, le collectif promoteur de cette mobilisation va continuer ses activités?
On n’a pas parlé formellement, mais je crois que si on réussite à la mobilisation, nous devons travailler pour atteindre cette unité politique, entre des parties, des plates-formes, et que ne cherche pas être partisane, ni appartenir à un groupe, etc. De toute façon, il faudra un débat, étant donné qu’il demande un engagement et un effort personnel qu’il faut mettre en valeur. Au moins, si on le fait, qu’il soit utile.
Enric Rimbau
10.02.2009 EL TEMPS
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